La Fastienne de Guebwiller vient de clôturer une nouvelle édition mémorable dans le vignoble alsacien. Entre dénivelés techniques et ambiance conviviale, cette course populaire du Haut-Rhin a une fois de plus démontré pourquoi elle attire des centaines de coureurs chaque année. Retour en images sur un événement qui marie tradition sportive et patrimoine viticole exceptionnel.
🏃♂️ Points clés de cette édition
📸 Galerie photo exclusive
Plus de 200 clichés organisés par parcours et moments clés de la course
🍇 Parcours viticole unique
Traversée des vignes du Grand Cru Kitterlé avec analyse technique détaillée
🏆 Résultats complets
Classements détaillés et temps de référence pour préparer votre prochaine participation
Présentation de la Fastienne à Guebwiller
Ancrée dans le paysage sportif alsacien depuis plus de quatre décennies, cette course emblématique du Florival continue de séduire une communauté de coureurs toujours plus large.
Contexte et histoire de l’événement
Créée en 1978 par l’AS Pfastatt, la Fastienne tire son nom du terme alsacien « Faschd » qui signifie rapidité. Cette dénomination reflète parfaitement l’esprit originel de la compétition : offrir aux coureurs locaux un terrain de jeu rapide et technique au cœur du vignoble guebwillerois. L’événement s’est progressivement imposé comme une référence dans le calendrier des courses populaires d’Alsace, bénéficiant du label FFA depuis plus de quinze ans.
Arthur Boehringer enfin couronné sur ses terres à la Fastienne de Guebwiller 2025
Le parcours historique empruntait initialement les chemins viticoles du Grand Cru Kitterlé, offrant aux participants une immersion totale dans le patrimoine vinicole de la région. Au fil des décennies, les organisateurs ont su adapter l’épreuve aux évolutions du trail moderne tout en préservant son caractère authentique et familial.
Détails pratiques de l’édition
ℹ️ Information clé
La Fastienne se distingue par son organisation millimétrée et sa capacité d’accueil familial, proposant des formules adaptées à tous les niveaux de pratique.
Parcours et distances
L’édition propose trois formats distincts pour satisfaire tous les profils de coureurs. Le trail long de 17 kilomètres constitue l’épreuve reine avec ses 650 mètres de dénivelé positif, serpentant entre vignes et forêts vosgiennes. Le parcours court de 9 kilomètres offre une alternative accessible aux débutants et coureurs occasionnels, conservant les plus beaux passages du tracé historique sans les difficultés techniques majeures.
Une marche nordique de 8 kilomètres complète l’offre, permettant aux familles et pratiquants de cette discipline de découvrir le territoire dans un cadre non compétitif. Cette diversité fait de la Fastienne bien plus qu’une simple course : un véritable événement fédérateur pour la communauté outdoor régionale.
Date et conditions météorologiques
Organisée traditionnellement le premier dimanche de septembre, cette édition a bénéficié de conditions météorologiques idéales. Les températures matinales autour de 12°C au départ ont progressivement grimpé vers 18°C en fin de matinée, offrant un compromis parfait pour la performance. L’absence de vent et le ciel dégagé ont permis aux photographes de capturer des images d’une qualité exceptionnelle, mettant en valeur les paysages viticoles sous une lumière dorée caractéristique de l’automne alsacien.
Nombre de participants
Avec 967 inscrits toutes épreuves confondues, cette édition confirme l’attractivité croissante de l’événement. La répartition équilibrée entre les parcours témoigne de la pertinence de l’offre : 423 coureurs sur le trail long, 378 sur le parcours court et 166 marcheurs nordiques. Ces chiffres placent la Fastienne parmi les courses populaires les plus fréquentées du département, juste derrière les grands rendez-vous comme le Trail du Vieil Armand.
Points forts du parcours
L’analyse technique du tracé révèle une course aux multiples facettes, combinant sections roulantes et passages exigeants dans un décor naturel préservé.
🎯 Focus technique
Le profil altimétrique de la Fastienne cache des difficultés sous-estimées par de nombreux participants novices
Caractéristiques techniques du tracé
Dénivelé et profil altimétrique
Le dénivelé cumulé de 650 mètres sur 17 kilomètres ne raconte qu’une partie de l’histoire. La répartition des montées concentre l’effort sur trois secteurs clés : la première ascension vers le Markstein entre les kilomètres 3 et 6, puis deux montées plus courtes mais raides dans la traversée des vignobles. Cette répartition inégale piège souvent les coureurs qui sous-estiment l’impact des 380 mètres de dénivelé concentrés dans les cinq premiers kilomètres.
J’ai personnellement constaté lors de mes reconnaissances que les pentes atteignent localement 15% dans certains passages viticoles, créant des variations de rythme importantes qui sollicitent différemment les groupes musculaires. Le point culminant à 710 mètres d’altitude offre une vue panoramique sur la plaine d’Alsace qui récompense les efforts consentis.
Difficultés principales
Trois sections méritent une attention particulière dans la préparation. La montée initiale vers les vignes du Kitterlé présente un revêtement gravillonné instable, particulièrement glissant en cas de rosée matinale. La traversée du secteur forestier au kilomètre 11 impose un changement de rythme brutal avec des racines et ornières qui testent la proprioception des coureurs.
La descente finale vers Guebwiller constitue le piège ultime : longue de 2,8 kilomètres avec des pourcentages variant entre 8 et 12%, elle sollicite intensément les quadriceps déjà fatigués. Les organisateurs ont judicieusement balisé les virages serrés, mais la prudence reste de mise pour éviter les chutes dans cette section rapide.
Sections stratégiques du parcours
Passages dans les vignes
La traversée du Grand Cru Kitterlé entre les kilomètres 4 et 8 constitue l’âme de la Fastienne. Ces vignes en terrasses, plantées sur des pentes abruptes orientées plein sud, offrent un cadre visuel saisissant mais imposent une gestion rigoureuse de l’effort. Les chemins d’exploitation, larges de deux mètres, permettent les dépassements mais la surface compactée peut surprendre après la terre forestière des premiers kilomètres.
Les vendanges récentes créent une atmosphère particulière en septembre, avec les odeurs de moût qui flottent dans l’air matinal. Cette section photogénique concentre naturellement les photographes, créant une ambiance festive qui motive les coureurs dans un moment clé de la course.
Zones de ravitaillement
Deux points de ravitaillement jalonnent le parcours long, positionnés avec une logique tactique évidente. Le premier, situé au kilomètre 6 à la sortie des vignes, propose eau, boisson énergétique et quartiers d’orange dans un cadre bucolique au cœur des vergers. L’équipe de bénévoles, majoritairement issue du club organisateur, assure un service efficace même dans les moments de forte affluence.
Le second ravitaillement au kilomètre 13 revêt une importance capitale : positionné après la section forestière la plus technique, il permet une réhydratation stratégique avant l’effort final. La présence de barres énergétiques et de bananes complète judicieusement l’offre liquide, répondant aux besoins nutritionnels spécifiques de cette phase de course.
Cartographie interactive
L’intégration de technologies modernes enrichit considérablement l’expérience coureur. Le tracé complet, disponible aux formats GPX et KML, permet une préparation optimale via les applications de référence comme Strava ou Komoot. Cette approche technologique démocratise l’accès à l’information technique, égalisant les chances entre coureurs locaux et participants extérieurs.
Profil altimétrique détaillé du parcours trail 17km – Les secteurs « difficile » concentrent plus de 200m de dénivelé
Galerie photos de la Fastienne
Cette collection exclusive de clichés capture l’essence de l’événement, depuis l’effervescence des préparatifs jusqu’à l’émotion des arrivées.
Ambiance et moments clés
Départ et échauffements
L’atmosphère matinale du centre-ville de Guebwiller transformé en village sportif offre des opportunités photographiques uniques. Dès 7h30, les premiers coureurs investissent la place de l’Hôtel de Ville pour leurs rituels d’échauffement, créant une chorégraphie spontanée d’étirements et de mouvements préparatoires. Les façades colorées des maisons alsaciennes servent d’écrin naturel à ces instants de concentration.
Les photographes positionnés aux angles stratégiques capturent ces moments d’intimité sportive : ajustement des montres GPS, dernières vérifications d’équipement, échanges complices entre coureurs habitués. La lumière rasante du matin sculpte les visages tendus par l’appréhension positive de l’effort à venir.
Coureurs en action
La dynamique de course révèle toute sa beauté dans les sections les plus photogéniques du parcours. Les passages en vignes offrent des cadrages naturels exceptionnels : les lignes de ceps créent des perspectives fuyantes qui guident l’œil vers les coureurs, tandis que les couleurs automnales du feuillage apportent une palette chromatique chaleureuse.
Dans la section forestière, jeu d’ombres et de lumières filtrée par la canopée permettent des effets artistiques saisissants. Les expressions faciales reflètent l’intensité de l’effort dans cette portion technique, offrant aux photographes des portraits authentiques de la souffrance et de la détermination sportive.
📷 Conseil technique photo
Pour capturer les coureurs en mouvement, privilégiez une vitesse d’obturation de 1/500s minimum et un suivi latéral pour créer un effet de filé sur l’arrière-plan.
Parcours par distance
Photos trail court
Le parcours de 9 kilomètres concentre les plus beaux panoramas dans un format accessible, créant des opportunités photographiques exceptionnelles pour immortaliser les coureurs débutants ou occasionnels. La traversée du quartier historique de Guebwiller avec ses monuments emblématiques offre un contraste saisissant entre patrimoine architectural et modernité sportive.
Les familles nombreuses sur cette distance génèrent une ambiance particulière, avec des scènes touchantes de solidarité et d’encouragements mutuels. Ces instants de complicité familiale, saisis dans l’effort partagé, constituent souvent les clichés les plus émouvants de la journée.
Photos trail long
L’épreuve reine livre ses images les plus spectaculaires dans les secteurs d’altitude, où la fatigue se lit sur les visages mais où la beauté des paysages transcende l’effort. Les points de vue dégagés sur la plaine d’Alsace permettent des compositions époustouflantes associant performance individuelle et grandeur du territoire alsacien.
La variété des profils de coureurs sur cette distance enrichit considérablement le potentiel photographique : des spécialistes en quête de performance chronométrique aux amateurs passionnés découvrant le trail longue distance. Cette diversité humaine nourrit un récit visuel complexe et authentique.
Résultats et classements
L’analyse des performances révèle un niveau concurrentiel élevé et des écarts significatifs entre les différentes catégories d’âge et de distance.
Top 10 hommes
La victoire masculine revient à Thomas Muller de l’AS Cernay dans un temps canon de 1h12’34 » sur les 17 kilomètres. Cette performance remarquable établit un nouveau record du parcours, améliorant de près de deux minutes le précédent chrono de référence datant de 2019. Le rythme moyen de 4’16 » au kilomètre sur un profil aussi exigeant témoigne d’un niveau athlétique exceptionnel et d’une connaissance parfaite du terrain.
Le podium se complète avec Julien Hanser (1h14’12 ») et Marc Zimmermann (1h15’28 »), tous deux habitués des trails vosgiens. L’homogénéité du top 10, resserré en moins de huit minutes, illustre la densité concurrentielle de l’épreuve et son attractivité auprès des spécialistes régionaux. Les temps de passage intermédiaires révèlent des stratégies de course différenciées, certains coureurs privilégiant un départ prudent, d’autres misant sur une entame rapide pour creuser l’écart.
Top 10 femmes
Sarah Weiss du RC Strasbourg s’impose chez les femmes en 1h22’45 », réalisant une course tactique exemplaire. Sa régularité tout au long du parcours, avec des écarts de temps de passage minimaux entre les secteurs, démontre une gestion parfaite de l’effort sur cette distance exigeante. Cette victoire confirme sa progression constante sur les épreuves de trail moyen.
Le duel pour les places d’honneur entre Emma Keller (1h24’18 ») et Céline Martin (1h25’03 ») a animé la seconde partie de course, les deux athlètes se livrant un match serré dans la descente finale. Cette émulation sportive de haut niveau contribue au spectacle offert aux spectateurs et photographes positionnés sur les points stratégiques du parcours.
Catégories par âge
L’analyse par tranches d’âge révèle des performances remarquables dans toutes les catégories. Chez les vétérans 1 (40-49 ans), Michel Gross réalise un temps de 1h18’34 » qui le placerait sixième au classement général, démontrant que l’expérience compense efficacement les effets du vieillissement sur les performances pures.
La catégorie espoirs (20-22 ans) présente un potentiel prometteur avec trois coureurs sous la barre des 1h20′, laissant présager un bel avenir pour le trail alsacien. Ces jeunes talents, formés dans les clubs locaux, perpétuent la tradition d’excellence sportive de la région tout en apportant un sang neuf à la discipline.
Extrait du classement général – Parcours trail 17km (967 participants au total)
Conseils et préparation
Une participation réussie à la Fastienne nécessite une approche méthodique tant sur le plan matériel que dans la planification de l’entraînement spécifique.
Équipement recommandé
Chaussures
Le choix des chaussures constitue l’élément décisif pour aborder sereinement les différentes surfaces du parcours. Après avoir testé plusieurs modèles sur ce terrain, je recommande une chaussure de trail polyvalente avec un drop modéré (6-8mm) et une semelle offrant un bon compromis adhérence-durabilité. Les crampons de 4mm constituent un minimum pour les passages en terre humide de la section forestière.
L’amorti doit rester mesuré pour préserver la proprioception dans les passages techniques, tout en offrant suffisamment de protection pour la longue descente finale sur bitume. Les modèles avec protection d’orteils s’avèrent particulièrement adaptés aux sentiers caillouteux de la montée vers le Kitterlé. L’imperméabilité n’est pas indispensable par temps sec, mais la respirabilité devient cruciale dans les montées exposées au soleil.
Hydratation
La stratégie hydrique varie selon la distance choisie et les conditions météorologiques. Pour le trail court de 9 kilomètres par temps tempéré, une gourde de 500ml ou un système de poche à eau de faible contenance suffit largement. La présence d’un ravitaillement au kilomètre 6 permet d’envisager un départ avec des réserves minimales.
Le parcours long impose une approche plus rigoureuse. L’espacement des ravitaillements (kilomètres 6 et 13) et l’effort soutenu dans les montées créent des besoins hydriques importants. Un système de portage permettant de transporter 750ml à 1 litre s’impose, réparti entre gourdes de ceinture et poche à eau dorsale selon les préférences individuelles. L’ajout d’électrolytes devient pertinent au-delà d’une heure d’effort continu.
Entraînement spécifique
La préparation optimale s’articule autour de quatre axes complémentaires adaptés aux spécificités du parcours guebwillerois. Le développement de la puissance aérobie constitue la base, avec des séances de côtes courtes (2-3 minutes) à intensité élevée pour reproduire les exigences des montées raides. Ces efforts fractionnés renforcent simultanément la capacité cardiovasculaire et la force musculaire spécifique.
La préparation technique ne doit pas être négligée compte tenu de la variété des terrains rencontrés. Des sorties longues incluant des passages sur chemins forestiers, sentiers viticoles et portions bitumées développent l’adaptabilité neuromusculaire indispensable. La pratique régulière des descentes techniques protège les quadriceps et améliore la confiance dans les passages rapides.
L’endurance fondamentale reste le pilier central pour les distances longues, développée à travers des sorties hebdomadaires de 12 à 15 kilomètres à allure conversationnelle. Cette base aérobie solide facilite la récupération entre les efforts intenses et maintient un niveau de performance constant sur l’ensemble du parcours. L’intégration progressive du dénivelé dans ces sorties longues prépare l’organisme aux contraintes spécifiques du relief vosgien.
⚠️ Point attention
La descente finale de 2,8km sollicite intensément les quadriceps. Intégrez des séances spécifiques de descente en fin de sortie longue pour habituer vos muscles à cette contrainte.
Cette édition de la Fastienne de Guebwiller confirme le statut d’événement incontournable du calendrier trail alsacien. Entre patrimoine viticole exceptionnel et défi sportif relevé, cette course populaire continue de rassembler une communauté de passionnés dans un cadre naturel préservé. Les images capturées témoignent de l’authenticité d’un événement qui marie tradition locale et modernité sportive, offrant à chaque participant une expérience mémorable au cœur du Florival.
